Aimer, bien plus qu'un mot

"Tu aimeras ton prochain comme toi-même" Matthieu 22:39

Si un jour on m’avait dit qu’Aimer était la chose la plus difficile qu’il existe, je ne l’aurais pas cru. Qu’il s’agisse de l’Amour vis-à-vis des autres, de l’Amour vis-à-vis de soi, de L’Amour vis-à-vis de Dieu, le challenge reste le même : Celui de l’engagement et du sacrifice.

Quand on pense au sujet, très souvent c’est le côté « ressenti » qui nous vient à l’esprit. Mais la réalité est que l’Amour est loin d’être un sentiment, c’est une décision.

C’est assez facile d’Aimer quand tout va bien, quand les gens sont sympathiques, quand on est fière de nous-même, quand Dieu nous comble de toutes ses bénédictions, quand on obtient ce qu’on veut.

Mais qu’en est-il lorsqu’un proche devient subitement exécrable, pouvons-nous aussi facilement continuer à lui démontrer notre amour ? lorsqu’on enchaîne des échecs dans notre vie par notre faute, pouvons-nous facilement nous regarder dans le miroir et avoir suffisamment d’Amour face à cet être en peine, nous pardonner nous-même et tout recommencer ? Lorsque pendant des années nous ne connaissons pas de percée dans notre vie, rien ne change, tout est au plus bas et difficile, pouvons-nous continuer à louer Dieu comme durant tous ces moments où tout roulait comme sur des roulettes ?

Très souvent il est dit que « c’est dans les moments difficiles, que l’Amour se teste », pourquoi ? parce que c’est dans les difficultés qu’on se rend compte que l’Amour c’est de l’endurance, c’est de la force mentale et morale, ça demande de la maîtrise de soi, Aimer c’est sacrifier l’orgueil, l’égo, la peur du regard, du jugement des autres qui nous sont attachés, c’est s’oublier un instant pour l’autre, c’est se relever, aller de l’avant et se dire que je m’aime suffisamment pour arrêter l’autoflagellation, la culpabilité et oser faire ce qui me rend heureux (se), c’est continuer de croire que Dieu est bon et tenir ferme malgré ce que les autres peuvent dire.

Aimer n’est pas une question d’émotions « je le sens, je ne le sens pas », c’est un engagement. C’est également un sacrifice. Mais le terme sacrifice suppose aussi un équilibre entre les trois dimensions de l’Amour citées plus haut.

Certes Aimer les autres signifie se sacrifier pour eux mais si cela doit nous détruire mentalement, moralement et même physiquement, C’est tout sauf de l’Amour. C’est de la peur car Aimer l’autre ne doit pas nous empêcher d’être Heureux. D’où l’importance de l’Amour vis-à-vis de soi mais si cet Amour vis-à-vis de soi nous éloigne des autres au point où l’on se retrouve seul, ce n’est pas de l’Amour, c’est une trop haute considération de soi par rapport aux autres. Et si Aimer Dieu nous isole, nous pousse à regarder l’autre avec dédain, à le juger ou nous détruit ce n’est pas Dieu que nous aimons car Aimer Dieu, c’est aimer le partage, c’est aider, c’est savoir que Nul n’est parfait, c’est rendre heureux et être soi-même heureux.

Même si le coté émotionnel n’est pas négligeable, ce n’est que la partie émergée de l’Iceberg car la partie immergée est tout ce que ça engage lorsqu’on décide d’Aimer.