Le droit à l'erreur

En écrivant le sujet de cet article, il m’est venu à l’esprit l’image d’un enfant qui a commis une faute sans le vouloir et qui éprouve une grande angoisse à l’idée d’être puni. Mais lorsqu’il entend la phrase « Ce n’est pas grave », son visage se décrispe instantanément.

Qu’est-ce qu’on aimerait parfois entendre cette phrase « Ce n’est pas grave ». Un « Ce n’est pas grave » non accusateur, qui ne retient pas notre faute et nous accorde le droit à l’erreur.

Mais la question à se poser surtout est : Toi, accordes-tu le droit à l’erreur à l’autre ? Est-ce que tu lui permets de pouvoir se tromper, d’avoir des failles, d’être en apprentissage continu, de ne pas tout savoir même s’il prétend tout savoir, d’avoir le droit de recommencer à nouveau et de réussir cette fois-ci ?

Donne-lui tu la possibilité de faire marche arrière malgré qu’il soit celui qui a décidé de prendre ce chemin en t’ayant, au passage, blessé ou regardé de haut ? Aïe, cette dernière partie fait mal ! Mais nous sommes tous des êtres humains et nous ne pouvons réclamer à l’autre une perfection que nous ne sommes pas nous-mêmes capables de produire, car nous faisons nous-mêmes des erreurs.

Alors avant de vouloir obtenir ce droit à l’erreur, assure-toi d’accepter aussi d’accorder, à ton tour, le droit à l’erreur à l’autre.

Toutefois, il demeure vrai que le but n’est pas non plus d’encourager les erreurs mais plutôt de voir la courbe de l’effort à la hausse, de constater une réelle évolution, une volonté et une démarche personnelle de faire mieux.

Revenons à toi. Saches que tu as aussi le droit de te tromper, car cela fait partie du processus d’apprentissage, et que tu as le droit de rebrousser chemin pour faire et avoir mieux. Alors ne te maintiens pas dans une erreur sous prétexte que tu aurais dû faire attention dès le départ et qu’il est trop tard pour recommencer car il n’est jamais trop tard. Il vaut mieux faire demi-tour et passer les 10, 30 prochaines années dans la joie, que de rajouter 10, 30 années à tes 5,10 années d’erreurs.

Tu as le droit d’oser, Tu as le droit de prendre le risque de croire, Tu as le droit de tenter cette expérience dont tu penses avoir un résultat positif et de te tromper, Tu as le droit de quitter. C’est en acceptant cette possibilité de faire une erreur que tu te donnes aussi la possibilité de réussir, de voir ce rêve se réaliser, de voir des portes s’ouvrir à toi, d’avoir mieux et de savoir si ce que tu as pensé entendre dans ton esprit était de Dieu ou pas. Sinon comment sauras-tu si tu n’essayes pas, et ne te donne pas la possibilité de te tromper ?

Dieu sait qu’à un moment donné tu te tromperas et que je me tromperai, il connaît tes erreurs et les miennes, mais il est dit que si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner et pour nous purifier de toute iniquité. Bien sûr, ceci n’est pas pour t’encourager à pécher, mais plutôt t’encourager à ne pas être lié par la peur de mal faire, car la peur de l’erreur conduit à l’erreur. Mais fais plutôt confiance à Dieu pour guider tes pas et te perfectionner de sa main jour après jour.

Enfin, saches que tu as un Dieu plein de compassion qui désire avant tout ton cœur pour lui, ta disposition à lui plaire, à être une femme, un homme de bien selon son coeur malgré tes erreurs, et enfin ta détermination tous les jours de faire et d’être mieux qu’hier.